C’est un cri du cÅ“ur qui résonne avec une urgence poignante. Au-delà des chiffres et des statistiques, une crise de l’humanité et de la solidarité déchire le tissu social gabonais : l’abandon de nos compatriotes les plus vulnérables. Le Samu Social Gabonais lance un appel solennel, soulignant une rupture de plus en plus visible avec les valeurs fondamentales de la société bantoue et de l’enseignement spirituel.
Un dévouement héroïque face à la détresse:
En préambule, toutes les félicitations vont aux médecins et soignants du Samusocial Gabonais. Sous les pluies, de jour comme de nuit, ces héros ordinaires bravent la pauvreté et la maladie pour le bien de leurs semblables. Leur engagement, tel que le prophétise l’Écriture (« Aime ton prochain comme toi-même » – Marc 12:31), est une lueur d’espoir dans un contexte d’indifférence croissante.
Malheureusement, cet héroïsme est mis à l’épreuve par une réalité choquante : des compatriotes sont abandonnés dans la rue, à domicile, ou pire, dans les hôpitaux, souvent avec des pathologies chroniques. Ce phénomène est particulièrement troublant car il heurte de plein fouet les principes socio-anthropologiques des 54 ethnies gabonaises. Chez les Bantous, l’abandon est impossible, car la solidarité naturelle et l’entraide sont le ciment de la communauté.Les parents et proches responsables de ces actes recourent parfois à des tactiques malhonnêtes, exploitant les réseaux sociaux pour se « dédouaner » en proférant des accusations et brandissant cette phrase choquante : « Vous avez prêté serment, vous ne le mettrez pas dehors ». Ce comportement non seulement manque d’empathie, mais place une charge injuste et inhumaine sur les épaules de ceux qui se dévouent.
Des chiffres qui interpellent
L’ampleur du problème est frappante. Le Samusocial Gabonais rapporte qu’en moyenne, sur 400 interventions à domicile par jour, au moins 3 concernent des personnes abandonnées. Cela représente un chiffre glaçant de 1095 compatriotes abandonnés par an. Ces personnes ne méritent pas la misère, la souffrance, la faim et la maladie qui les accablent.Le Samusocial met en garde contre la montée de « nos nouvelles MENTALITÉS », un terme qui désigne l’individualisme et le manque d’empathie qui semblent prendre racine dans la société. Il anticipe les commentaires des « illuminés sans empathie » qui, n’ayant jamais vécu la souffrance de la misère, débattront et critiqueront sans apporter de solutions.L’avertissement est clair : personne n’est à l’abri de ce changement de mentalité. La précarité et la maladie peuvent frapper n’importe qui, et l’indifférence d’aujourd’hui pourrait être la solitude de demain.
La Rédaction


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