Libreville, Port-Gentil, Mayumba. Trois noms qui résonnent désormais comme les piliers de la future puissance économique maritime du Gabon. Le gouvernement gabonais a récemment annoncé un projet ambitieux : la construction de trois ports de pêche modernes dans ces villes stratégiques. Une initiative qui s’inscrit pleinement dans la volonté du pays de faire de l’économie bleue un moteur de sa croissance et de sa souveraineté alimentaire.
Un tournant stratégique:Le Gabon, avec ses 800 km de côtes et sa vaste zone économique exclusive (ZEE), a longtemps sous-exploité son potentiel halieutique. Bien que la pêche artisanale soit une source de revenus pour de nombreuses communautés, le secteur est encore largement dominé par l’informel et manque d’infrastructures adaptées. Les navires étrangers sont les principaux bénéficiaires des eaux gabonaises, débarquant leurs prises dans d’autres pays, ce qui entraîne une perte d’emplois et de valeur ajoutée pour l’économie locale.C’est pour pallier cette situation que le gouvernement a décidé d’agir. L’objectif est de structurer le secteur, de le moderniser et de le rendre plus compétitif.
Les trois nouveaux ports de pêche, situés à des points névralgiques de la côte, offriront des infrastructures de pointe pour le débarquement, la conservation et la transformation du poisson.Un projet créateur d’emplois et de souveraineté:Au-delà de l’aspect technique, ce projet est un véritable catalyseur de développement socio-économique. Il est attendu qu’il génère des milliers d’emplois directs et indirects, de la pêche à la transformation en passant par la logistique et la commercialisation.Ces infrastructures constituent un pas de géant vers la réalisation d’une véritable souveraineté alimentaire pour le Gabon. En réduisant sa dépendance aux importations de produits de la mer, le pays pourra mieux maîtriser son approvisionnement et rendre le poisson plus accessible pour sa population.
Ce projet s’inscrit dans une stratégie plus globale du Gabon, qui s’est récemment doté d’une nouvelle stratégie nationale pour le développement de l’économie bleue. Avec la mise en place de ces trois pôles de développement, le pays confirme sa volonté de se positionner comme un acteur majeur de l’économie bleue en Afrique centrale, conciliant développement économique et gestion durable de ses ressources marines.
La Rédaction


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