Des conditions de travail inhumaines, des ouvriers exploités, et des promesses non tenues : c’est le tableau sombre qui se dresse à la SODIPAD. Des témoignages d’employés révèlent des journées de travail de 10 à 15 heures, sans aucune rémunération pour les heures supplémentaires.Certains travailleurs, présents dans l’entreprise depuis plus d’une décennie, sont toujours payés au jour le jour, en espèces, sans aucun contrat permanent ni protection sociale.
C’est une situation qui a profondément choqué le ministre du Travail, Patrick Isaac Barbera, lors de sa récente visite. « Depuis que j’ai commencé à faire des visites de terrain, je n’ai jamais été aussi choqué », a-t-il déclaré après avoir écouté les récits poignants des employés.Une nouvelle approche face à un manque de coopération:Une précédente inspection n’avait pas abouti, la direction ayant refusé de coopérer. Cette fois, le ministre Barbera a pris des mesures concrètes :Recrutement d’un responsable : Un poste permanent pour un expert en droit du travail a été créé.Sécurité des travailleurs : Des équipements de protection individuelle seront fournis aux ouvriers.Amélioration des conditions : La circulation et les conditions de travail au sein de l’entreprise seront réorganisées.
Un nouveau responsable pour le personnel:La gestion du personnel, jusqu’à présent confiée à une responsable chinoise, est également pointée du doigt. Les malentendus sont fréquents en raison de la barrière de la langue, ce qui nuit au dialogue. Pour remédier à cela, le ministre a exigé la nomination d’un responsable gabonais des ressources humaines.Une nouvelle mission de contrôle est prévue, mais l’espoir des travailleurs est fragile. Après des années de « vaines promesses et fausses illusions », ils espèrent que cette fois, les mots se transformeront en actions concrètes et durables.
La Rédaction


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