Dans une démarche stratégique visant à réduire sa dépendance alimentaire, le Gabon franchit une nouvelle étape grâce à la modernisation de la Société Gabonaise de Développement Agricole (SOGADA). L’entreprise a récemment inauguré une nouvelle « batterie de production » à travers une visite guidée menée par son président-directeur général, Hervé Patrick Opiangah.Cette initiative s’inscrit en droite ligne avec la politique nationale de lutte contre la dépendance alimentaire, un enjeu crucial pour le pays.

L’objectif est clair : améliorer la production locale et créer de la valeur ajoutée sur le marché gabonais.Une technologie de pointe pour des produits locaux:La nouvelle infrastructure de la SOGADA est équipée d’une technologie de dernière génération, principalement d’origine sud-africaine. Cette modernisation concerne plusieurs segments de la production, notamment le conditionnement des œufs et la fabrication de chips de banane. Le président Opiangah a souligné l’importance de ce transfert de technologie et de la formation des employés locaux, qui représentent déjà 90 % de l’effectif de l’entreprise.
Parmi les innovations présentées, on retrouve :Des chaînes de tri et de conditionnement des œufs entièrement automatisées;Des équipements modernes pour la production de chips à partir de bananes locales;Des installations d’élevage de poulets de chair optimisées, avec des bâtiments industriels adaptés.Un engagement pour le développement local:Depuis sa création en 2013, la SOGADA a investi près de 16 milliards de francs CFA pour développer ses activités. Cet engagement se traduit non seulement par la modernisation de ses outils de travail, mais aussi par un fort accent mis sur l’emploi et la transformation locale. L’entreprise a pour ambition de valoriser ses matières premières, comme le maïs et le soja, en les transformant directement sur le territoire gabonais.Le président-directeur général a affirmé que cet effort est un pas vers l’autonomie du pays et une contribution directe aux objectifs fixés par le gouvernement en matière de souveraineté alimentaire.
En augmentant l’offre de produits « Made in Gabon », la SOGADA répond concrètement aux besoins de consommation nationale, et ce, à un moment clé, puisque le Gabon a décidé de ne plus importer de poulets de chair.Cette modernisation marque un tournant pour la SOGADA et pour l’économie gabonaise, illustrant comment l’investissement dans la technologie et la formation peut soutenir le développement économique et renforcer l’indépendance d’un pays.
La Rédaction


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