Les supporters des Panthères s’attendaient à vibrer, mardi soir, devant leur poste de télévision. Le match tant attendu opposant le Gabon à la Côte d’Ivoire, diffusé en direct depuis Franceville, devait être une grande fête populaire, un moment de communion nationale. Pourtant, la retransmission sur Gabon 1ère a viré au cauchemar audiovisuel, laissant les téléspectateurs sur leur faim.
Alors que toutes les dispositions semblaient avoir été prises pour assurer une couverture optimale de cet événement sportif majeur, de sérieux problèmes techniques sont venus gâcher la soirée. La première chaîne publique a connu de lourds dysfonctionnements de transmission, empêchant le public de suivre l’intégralité de la première période. Résultat : les Gabonais n’ont eu droit qu’à la seconde mi-temps du choc entre Panthères et Éléphants, un rendez-vous pourtant crucial pour les amateurs de football et pour l’image du pays.La frustration est d’autant plus grande que, faute d’accès à internet haut débit ou à des bouquets satellites comme Canal+ ou Satcon, de nombreux citoyens n’avaient que Gabon 1ère comme unique fenêtre pour vivre ce moment.
Beaucoup se sont ainsi sentis lésés, privés du plaisir de soutenir leur équipe nationale dans des conditions normales.Dans les rues, sur les réseaux sociaux et même dans les familles, la question est sur toutes les lèvres : que s’est-il réellement passé ? Comment expliquer une telle défaillance technique sur la télévision nationale, censée être le premier relais des grandes émotions collectives ? Est-ce un problème d’infrastructure, un manque de préparation ou une simple négligence ?Ce couac télévisuel soulève un débat plus profond sur la qualité des retransmissions sportives au Gabon. À l’heure où le football constitue l’un des principaux vecteurs d’unité nationale et de rayonnement international, une telle déconvenue interroge sur la capacité des médias publics à accompagner les grands rendez-vous sportifs.
Les dirigeants de Gabon 1ère sont désormais appelés à donner des explications claires et transparentes. Les supporters, eux, attendent non seulement des réponses, mais aussi des garanties pour que ce type d’incident ne se reproduise plus à l’avenir. Car derrière un simple problème technique se cache une frustration nationale : celle d’un peuple privé, le temps d’une mi-temps, de sa passion et de son équipe.
Le Monstre Froid


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