Une cartographie nationale des projets de développement, une première depuis 1965, a été présentée au Conseil des ministres. Ce rapport, élaboré par le ministère de la Planification et de la Prospective avec l’appui de la Banque mondiale, dresse un état des lieux de 675 projets à travers le pays. Bien qu’il souligne des avancées notables, il met également en lumière des défis persistants et une répartition inégale des investissements.
Des avancées significatives mais des projets à l’arrêt:
Le rapport révèle que plus de la moitié des projets recensés (51,6 %) sont en cours d’exécution. Cependant, un nombre non négligeable de projets (24,7 %) n’ont toujours pas démarré, et 18,2 % sont à l’arrêt, pointant vers des goulots d’étranglement dans la mise en œuvre. De plus, 3,1 % des projets sont achevés mais n’ont pas encore été livrés, tandis que 2,5 % restent non définis.La répartition géographique des projets montre un déséquilibre frappant. La province de l’Estuaire, qui abrite la capitale, concentre à elle seule 30,7 % des projets. Cette concentration se fait au détriment des provinces rurales, comme l’Ogooué-Lolo et l’Ogooué-Ivindo, qui ne représentent respectivement que 4,3 % et 5,8 % des projets. Cette disparité met en évidence la nécessité d’une politique d’investissement plus équilibrée pour assurer un développement harmonieux sur l’ensemble du territoire.
Les infrastructures en tête, suivies du capital humain:
En termes de secteurs d’activité, le rapport montre une prédominance des projets liés au pilier 3, qui regroupe les logements, les infrastructures et le numérique. Ce secteur représente 43,4 % de l’ensemble des projets. Il est suivi par le pilier 4 (capital humain et justice sociale) avec 28,9 % des projets, et le pilier 6 (gouvernance et institutions) avec 11,9 %.Malgré les avancées saluées par le Conseil, notamment l’utilisation d’outils numériques et une plus grande implication des autorités locales, plusieurs défis majeurs persistent. Le rapport met l’accent sur la faible diversification des sources de financement, la lenteur administrative, un déficit technique local et un taux élevé de projets non exécutés.
Pour remédier à ces problèmes, le Conseil a encouragé le ministère à mettre en œuvre des mesures concrètes. Celles-ci incluent l’élaboration d’un Plan National d’Investissement Territorial, la mise en place d’un Système intégré de Suivi-Évaluation et la création d’une plateforme digitale de gestion. Ces initiatives visent à garantir une meilleure transparence, une plus grande efficacité et un développement plus équilibré et cohérent pour toutes les provinces gabonaises.
La Rédaction


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