La question des taxes aéroportuaires, jugées parmi les plus élevées d’Afrique, continue de peser sur le transport aérien au Gabon. Alors que le gouvernement avait annoncé la mise en place d’une commission pour étudier leur révision, les professionnels du secteur et les usagers attendent toujours la publication des mesures concrètes.En mai dernier, un rapport a souligné que le Gabon se classait parmi les pays africains où les taxes aériennes sont les plus chères, un constat qui alourdit le coût des billets et freine l’attractivité du pays.
Face à cette situation, le Chef de l’État a ordonné la création d’un groupe de travail multisectoriel chargé d’analyser l’ensemble des redevances et des coûts d’exploitation qui pèsent sur les compagnies aériennes. L’objectif ? Rendre le ciel gabonais plus accessible, sans compromettre la sécurité et la viabilité du secteur.Cette annonce a été accueillie avec espoir par les acteurs du transport, notamment par des compagnies comme Afrijet/FlyGabon, qui avaient déjà interpellé les autorités sur l’augmentation jugée « insoutenable » de certaines taxes.
Elles dénonçaient en particulier une hausse de la redevance de sûreté sans concertation préalable, un facteur qui, selon elles, nuit à l’ensemble de l’économie, y compris au tourisme et à la mobilité des populations.Depuis, le silence radio plane sur les travaux de cette commission. Les usagers, comme les professionnels, s’interrogent sur les conclusions et la date de mise en œuvre de ces réformes promises. Si la volonté politique de rendre le transport aérien plus abordable est louable, le défi est de taille : trouver un équilibre entre la réduction des coûts et le maintien d’infrastructures et de services de qualité.En attendant, la problématique de la « fiscalité punitive » continue d’être un sujet de débat brûlant. La communauté économique gabonaise attend avec impatience des actions concrètes pour que l’engagement du gouvernement se traduise par une véritable baisse du prix des billets, un enjeu majeur pour le pouvoir d’achat et le développement du pays.
La Rédaction


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