Ce lundi 1er septembre marque la rentrée des classes pour le compte de la nouvelle année scolaire, mais les établissements publics gabonais affichent un visage préoccupant. Malgré les annonces du gouvernement sur les préparatifs, la réalité du terrain révèle une situation alarmante : de nombreuses écoles restent plongées dans un état d’insalubrité notoire, remettant en question les conditions d’apprentissage des élèves.
Le calendrier scolaire 2025-2026 est pourtant bien établi, avec une rentrée administrative fixée au 25 août et une rentrée des classes au 1er septembre. La ministre de l’Éducation nationale a récemment tenu une réunion avec les chefs d’établissements du Grand Libreville, appelant au respect des engagements pour assurer une rentrée réussie. Toutefois, les efforts de l’État semblent insuffisants face à l’ampleur des défis.
Des infrastructures dégradées et un environnement insalubre:
Un rapport de l’UNICEF révèle des chiffres choquants sur l’état des infrastructures scolaires. Au Gabon, 14,6 % des écoles publiques n’ont pas de point d’eau. La situation est encore plus critique concernant les sanitaires : 19,9 % des établissements publics ne disposent d’aucune toilette, tandis que 52,3 % des toilettes existantes ne sont pas fonctionnelles. Ces conditions sanitaires précaires posent un risque majeur pour la santé des élèves et des enseignants.De plus, l’insalubrité générale dans plusieurs quartiers des villes gabonaises, notamment à Libreville, affecte directement les écoles. La prolifération des dépotoirs sauvages et le manque de civisme de la population aggravent une situation déjà fragile. Si des opérations de lutte contre l’insalubrité sont régulièrement annoncées par la mairie, leur efficacité est souvent de courte durée, laissant les écoles et leurs environs dans un état de saleté permanent.
Le gouvernement face à une situation complexe:
Le gouvernement est conscient de la situation et a tenté d’y remédier. En mars 2025, un décret a institué un mois dédié à la lutte contre l’insalubrité dans les administrations publiques. Ce texte prévoit des actions de nettoyage, de désinfection et de curage des caniveaux par les Forces de Défense et de Sécurité. Bien que louable, une telle initiative ne peut à elle seule résoudre un problème structurel qui exige des investissements massifs et un engagement durable.Face à ces enjeux, la communauté éducative, les parents d’élèves et les syndicats appellent à des actions concrètes et pérennes. La préparation de la rentrée ne doit pas se limiter à des annonces officielles, mais se traduire par des travaux de réhabilitation et d’assainissement effectifs, garantissant aux élèves gabonais un cadre d’apprentissage digne de ce nom.
La Rédaction


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