Le président de la République du Gabon, Brice Clotaire Oligui Nguema, a récemment pris la parole pour clarifier la vision de son gouvernement pour la « 5e République ». Ses propos, extraits d’un discours prononcé le 29 août 2025, soulignent deux principes fondamentaux qui semblent, à première vue, en tension : la priorité nationale et la protection des étrangers.
La préférence nationale : « Gabon d’abord »:
Le chef de l’État a affirmé que l’expression « Gabon d’abord » ne doit pas se limiter à un simple slogan, mais devenir une « réalité que les pays amis doivent accepter ». Cette vision implique une préférence nationale dans divers domaines, en particulier sur le marché du travail. Selon le président, cette approche est enracinée dans le respect des lois et règlements gabonais. Il s’agit de s’assurer que les citoyens du Gabon bénéficient en premier lieu des opportunités offertes par le pays.
La protection des étrangers : Un engagement constitutionnel:
Cependant, le président Oligui Nguema a également insisté sur l’importance de l’application stricte du droit du travail, tout en soulignant le respect des conventions internationales et de la Constitution gabonaise. Il a rappelé que l’article 17 de la Constitution garantit la « protection à l’étranger en situation régulière ».Cette précision est cruciale et montre une volonté de ne pas abandonner les principes humanitaires et légaux qui régissent les relations du Gabon avec le reste du monde. La protection des travailleurs étrangers en situation régulière semble être un point non négociable, malgré la priorité accordée aux nationaux.
Une coexistence à assumer :
Ces deux points de vue soulèvent une question importante : comment le gouvernement gabonais parviendra-t-il à équilibrer la préférence nationale avec la protection des étrangers ? Les paroles du président suggèrent que la solution réside dans la légalité et la régularité. Seuls les étrangers en situation régulière pourront bénéficier de la protection garantie par la Constitution et les conventions internationales.Le gouvernement aura la lourde tâche de traduire ces principes en actions concrètes, sans compromettre l’une ou l’autre de ces deux priorités.
La Rédaction


Commentaires