Libreville, Gabon –
Le Samu Social Gabonais, une institution vitale dans le paysage de la santé du pays, traverse une période de transformation et d’expansion sans précédent. Le Dr Wenceslas Yaba, son coordonnateur général et conseiller spécial du président de la République, se fait le porte-voix de cette ambition audacieuse.
Dans un entretien exclusif, il partage une vision à la fois pragmatique et passionnée, résumée par une phrase forte : « Quitte à vendre mon dernier terrain, ma dernière voiture, je soignerai les Gabonais. » Cette déclaration, loin d’être un simple effet de manche, illustre la détermination qui anime une équipe engagée à étendre l’accès aux soins pour tous les citoyens.
Des antennes dans les 9 provinces : une couverture nationale en marche
Né en 2017 d’une volonté de répondre aux urgences sociales et sanitaires, le Samu Social Gabonais a connu une croissance fulgurante. Partant de Libreville, la structure a progressivement tissé sa toile à travers le pays. Aujourd’hui, le Dr Yaba l’affirme avec fierté : le Samu Social est désormais présent dans les neuf provinces, avec 17 antennes actives.« C’était un pari risqué, mais nécessaire », explique-t-il. « Les besoins de santé ne s’arrêtent pas aux portes de la capitale. En déployant nos équipes dans chaque province, nous nous assurons que même les populations les plus reculées puissent bénéficier d’une assistance médicale de qualité. » Cette expansion s’est accompagnée d’un renforcement des équipes et des infrastructures locales, avec pour objectif de réduire les inégalités territoriales en matière de santé.
Les défis : un engagement quotidien face à la précarité.Cependant, cette expansion ne se fait pas sans défis. Le Dr Yaba ne cache pas les réalités complexes auxquelles la structure est confrontée au quotidien. Le manque de moyens financiers, les difficultés logistiques et la précarité grandissante d’une partie de la population sont autant d’obstacles à surmonter. « Chaque jour est un combat », confie-t-il, les yeux brillants d’une passion inébranlable.
« Mais ce qui nous motive, c’est l’impact de nos actions. C’est le sourire d’un enfant soigné, le soulagement d’une famille qui a retrouvé l’espoir. »Le Samu Social ne se contente pas d’apporter des soins curatifs. Il mène également des actions de prévention, d’information et de sensibilisation, notamment sur des thématiques comme le paludisme, le VIH/Sida ou les maladies tropicales négligées. Il est aussi un acteur clé dans l’accompagnement des personnes vulnérables, en leur offrant un soutien psychologique et social.
Une vision pour l’avenir : l’ambition d’une autonomie renforcée
Malgré les difficultés, l’ambition du Dr Yaba et de ses équipes ne faiblit pas. Pour l’avenir, la vision est claire : renforcer l’autonomie de la structure et pérenniser ses actions. Le Dr Yaba évoque la nécessité de diversifier les sources de financement et de consolider les partenariats avec les acteurs publics et privés, nationaux et internationaux.« L’objectif est de ne plus dépendre uniquement de subventions de l’État », explique-t-il. « Nous devons construire un modèle économique qui nous permette d’être plus réactifs et plus efficaces sur le long terme. Le Gabonais doit savoir que, peu importe où il se trouve, il y aura toujours une équipe du Samu Social prête à l’aider. »La détermination du Dr Wenceslas Yaba et l’engagement de ses équipes illustrent une vérité profonde : la santé est un droit fondamental, et l’accès aux soins ne doit pas être un privilège.
À travers son expansion et son dévouement, le Samu Social Gabonais s’affirme comme un pilier essentiel de la politique de santé du pays, Å“uvrant sans relâche pour que chaque Gabonais puisse bénéficier d’un accompagnement et de soins dignes, peu importe sa situation. Le chemin est encore long, mais la passion qui anime le Dr Yaba laisse présager un avenir où l’espoir et l’accès à la santé seront à la portée de tous.
La Rédaction


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