Le Conseil des ministres, réuni le 12 août sous la présidence du Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, a passé en revue l’exécution de la loi de finances pour l’année 2023. L’analyse des chiffres, d’un montant total de 3 602,3 milliards de FCFA, révèle une performance globalement positive, mais avec des résultats nuancés selon les différents secteurs.Le bilan financier montre un excédent de 1 320,6 milliards de FCFA sur les opérations budgétaires, un résultat encourageant.
Cependant, cet excédent est tempéré par un déficit de 516,3 milliards de FCFA sur les opérations de trésorerie et de financement. Malgré ces contrastes, la comptabilité générale affiche un résultat final positif de 883,2 milliards de FCFA, témoignant d’une gestion budgétaire jugée favorable dans l’ensemble.Recettes en forte hausse et dépenses cibléesLes recettes du budget général ont largement dépassé les attentes, atteignant 2 878,80 milliards de FCFA avec un taux de recouvrement impressionnant de 132,99 %. Cette performance, principalement portée par les recettes fiscales, met en lumière une mobilisation des ressources plus efficace que prévu.
Du côté des dépenses, les exécutions se sont élevées à 1 642,14 milliards de FCFA, soit 84,48 % des prévisions initiales. Ces dépenses ont été orientées en priorité vers le fonctionnement de l’État, les investissements et le remboursement de la dette.Exécution des investissements : une dualité frappanteL’analyse de l’investissement révèle une disparité notable. Les dépenses d’investissement financées par les ressources propres de l’État n’ont atteint que 45,04 % des objectifs fixés, une performance jugée faible.
À l’inverse, les projets financés par des ressources extérieures ont affiché une exécution robuste, dépassant les prévisions avec un taux de 105,79 %.Sur le plan de la trésorerie, la mobilisation des ressources a été forte, atteignant 1 454,39 milliards de FCFA. Toutefois, l’exécution des charges correspondantes, notamment les amortissements de la dette extérieure et les remboursements de prêts bancaires, a été supérieure, entraînant le déficit observé.Ce bilan financier de 2023 souligne à la fois des succès, comme la forte mobilisation des recettes, et des défis à relever, notamment l’optimisation des dépenses d’investissement sur ressources propres. Ces données serviront probablement de base aux discussions du gouvernement pour la préparation des prochaines lois de finances.
La Rédaction


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