L’ONG Blessings of the Forest-Gabon (BOTF) exhorte le gouvernement gabonais à ratifier le récent traité de l’ Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), adopté en 2024. Ce traité historique, conclu à Genève après 25 ans de négociations, vise à renforcer la transparence et à combattre la biopiraterie – l’exploitation illégale des ressources génétiques et des savoirs traditionnels.
Un traité majeur pour la protection des communautés locales :
Le nouveau traité impose aux déposants de brevets de divulguer des informations cruciales si leurs inventions s’appuient sur des ressources génétiques ou des savoirs traditionnels associés. Les inventeurs devront désormais divulguer (indiquer)le pays d’origine des ressources utilisées ainsi que la communauté autochtone ou locale détentrice des savoirs traditionnels. Cette mesure, une première pour l’OMPI, protège spécifiquement les peuples autochtones et les communautés locales. Elle complète d’autres instruments juridiques internationaux comme le Protocole de Nagoya et la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, contribuant ainsi à harmoniser les pratiques mondiales.
Les efforts de BOTF et les défis restants :Engagée dans la conservation du patrimoine naturel et culturel, Blessings of the Forest-Gabon salue ce traité comme une avancée significative contre l’exploitation illicite des ressources. L’ONG milite activement pour l’ inaliénabilité des savoirs traditionnels et un partage équitable des bénéfices.BOTF souligne que ce traité contraignant renforcera la protection des communautés contre la biopiraterie, en cohérence avec le Protocole de Nagoya qu’elle applique déjà au Gabon – notamment via la domestication et l’exportation légale de l’iboga et ses dérivés.
L’ONG met toutefois en lumière les défis persistants dans sa mise en œuvre, particulièrement pour les petites communautés. Pour y remédier, elle préconise de renforcer les partenariats entre acteurs locaux et internationaux, et de sensibiliser les donateurs pour garantir une application efficace au Gabon. Le traité entrera en vigueur après sa ratification par au moins 15 États. Fin 2024, 39 pays avaient déjà signé l’accord, marquant une étape cruciale vers la protection mondiale des ressources génétiques et des savoirs traditionnels.
La Rédaction


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