Dans un témoignage poignant, Brice Laccruche Alihanga,ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba, a révélé les conditions éprouvantes de son incarcération passée. Ancien détenu, il a mis en lumière la situation alarmante des prisons au Gabon, notamment la surpopulation carcérale et le non-respect des droits fondamentaux.Dans une interview diffusée par TRT Afrika, Brice Laccruche Alihanga décrit sa détention comme un « enfer ».
Il explique avoir été seul, affaibli, et enfermé pendant des mois dans une cellule de six mètres carrés, sans jamais avoir le droit de sortir, de se promener ou de recevoir des visites familiales. Il a même révélé avoir été contraint de faire ses besoins dans la même pièce où il dormait et n’avoir eu accès à son avocat qu’après deux ans de détention.Au-delà de son cas personnel, il a rapporté que d’autres membres de sa famille et de son entourage ont également été victimes de ces conditions. Son petit frère aurait perdu la vue, sa compagne et ses parents, des personnes âgées de plus de 75 ans, auraient été incarcérés.
Au total, près de 300 personnes considérées comme ses proches auraient été emprisonnées.Sorti de prison le 20 octobre 2023, Brice Laccruche Alihanga a déclaré avoir perdu 40 kilos et contracté un cancer durant son incarcération. Malgré cela, il affirme avoir gardé la foi.En abordant la question des prisons gabonaises, il a souligné le problème de la surpopulation. La prison centrale de Libreville, initialement construite pour 300 détenus, en accueillerait aujourd’hui près de 5 000. Il a également dénoncé les conditions sanitaires déplorables, mentionnant une infirmerie avec seulement deux médecins pour des milliers de personnes.
Toutefois, il a reconnu avoir constaté quelques améliorations récentes, notamment la visite du procureur général de la République à la prison centrale et la tenue d’audiences foraines pour tenter de réduire les délais de détention qui ne sont pas toujours respectés.Le témoignage de Brice Laccruche Alihanga met en lumière la nécessité de réformer le système carcéral gabonais pour garantir le respect de la dignité et des droits des détenus.
La Rédaction


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