Libreville, Gabon –
La radio française RFI Afrique se trouve au cœur d’une polémique suite à la publication d’un article relayant des rumeurs infondées concernant le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema. L’article, largement diffusé sur les réseaux sociaux, a suscité une vague d’indignation parmi les Gabonais, qui ont promptement réagi pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une campagne de désinformation.L’article en question, publié par RFI, fait état de l’arrestation au Liban d’un certain Nazih Marwan Al-Azzi.
La publication prétend que cet individu, se présentant comme un activiste gabonais, aurait été arrêté après avoir exigé 6 millions de francs CFA pour ne pas diffuser des « vidéos et audios compromettants » impliquant le Président Oligui Nguema. RFI a relayé cette information, créant une confusion et propageant une version des faits qui a été largement contestée par les internautes gabonais.Les réactions n’ont pas tardé à affluer. De nombreux Gabonais, à travers leurs commentaires et publications, ont recadré la chaîne de radio. Ils ont notamment rappelé que l’arrestation de Nazih Marwan Al-Azzi n’avait rien à voir avec la détention de dossiers compromettant. Au contraire, Nazih Marwan a fait du chantage aux institutions de la République. Selon les faits avérés et les informations vérifiées, l’individu a été arrêté sur la base de chefs d’accusation graves, notamment pour atteinte à l’image du Président de la République et pour avoir proféré des injures à l’encontre de plusieurs autorités gabonaises.
Dans son chantage, Nazih Marwan a réclamé la somme de 6 milliards de FCFA selon les audios, au lieu des 6 millions annoncés par RFI.Les Gabonais ont exprimé leur mécontentement face à ce qu’ils perçoivent comme un manque de professionnalisme de la part de RFI, une radio qui se veut pourtant une référence en matière d’information en Afrique. En relayant une version tronquée et erronée de l’affaire, RFI a non seulement manqué de vérifier ses sources, mais a également contribué à la propagation de fausses nouvelles, jetant ainsi le discrédit sur ses propres journalistes.Cette affaire souligne une nouvelle fois la fragilité de l’information à l’ère des réseaux sociaux et le rôle crucial que jouent les citoyens dans la rectification des faits.
L’attitude des Gabonais, qui ont immédiatement dénoncé la désinformation, montre leur attachement à la vérité et leur refus de voir leur pays et leurs dirigeants victimes de campagnes de diffamation.Les autorités gabonaises n’ont pas encore officiellement réagi à la publication de RFI. Cependant, le recadrage public par les citoyens gabonais sert de rappel à l’ordre aux médias internationaux sur la nécessité de faire preuve de rigueur et d’éthique, surtout lorsqu’il s’agit de sujets aussi sensibles.
La Rédaction


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