Le concours Miss Gabon était autrefois un événement phare, un rendez-vous annuel où familles et amis se rassemblaient pour célébrer l’élégance, l’intelligence et la beauté des femmes gabonaises. Mais depuis l’élection de Reine Ngotala en 2015, le silence est assourdissant. Le spectacle, qui a pourtant marqué la culture gabonaise pendant plus de dix ans, a mystérieusement disparu. Dix ans sans Miss Gabon, c’est une décennie de représentation féminine qui s’est évaporée.
Le Gabon semble s’être arrêté, tandis que d’autres nations africaines ont su faire de leurs concours de beauté des événements majeurs. Ces concours sont devenus de véritables tremplins pour des ambassadrices culturelles et sociales. Au Gabon, l’absence de ce concours emblématique laisse un vide. Les rumeurs de reprise n’ont jamais abouti, laissant penser à un silence gênant, voire à un manquement institutionnel. Le Comité national Miss Gabon, autrefois très actif, n’a plus donné signe de vie, et avec lui, c’est une plateforme d’expression féminine qui a disparu.Certes, des concours de beauté locaux tentent d’émerger, mais aucun ne possède l’aura nationale de Miss Gabon.
Le trône est vide, et avec lui, c’est une partie du patrimoine gabonais qui s’efface. La relance de ce concours n’est pas qu’une question de nostalgie, mais plutôt un choix stratégique. C’est l’occasion de redonner un modèle valorisant à la jeunesse gabonaise et de mettre en lumière les femmes du pays. Le Ministère de la Culture ne peut plus se permettre de rester silencieux face à cette situation.À l’heure où l’inclusion et la représentativité sont des sujets importants, il est grand temps de se demander qui va raviver la flamme. Car au-delà de la simple couronne, c’est un pan entier de la culture gabonaise qui attend de renaître.
OLAGHE Suzanne Nanette


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