L’inauguration récente du nouvel Airbus A320 de la compagnie aérienne nationale Fly Gabon à Libreville a suscité un vif débat sur les réseaux sociaux concernant la nature de l’acquisition de cet appareil par l’État gabonais. Alors que certains spéculaient sur une location, le Ministre gabonais des Transports, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi a tenu à clarifier la situation, soulignant la normalité de telles pratiques dans le secteur de l’aviation.
Lors de la cérémonie, le Ministre Ulrich Manfoumbi Manfoumbi a répondu aux interrogations en affirmant que le débat sur l’acquisition ou la location était mal posé. Il a rappelé que des compagnies historiques comme Air Gabon louaient leurs appareils, citant l’exemple du Boeing 747. Selon lui, de nombreuses compagnies aériennes à travers le monde louent les avions dont elles disposent, et il est tout à fait « autorisé » qu’un appareil soit loué dans le domaine de l’aviation, puis « floqué aux couleurs nationales » s’il est destiné à servir une compagnie nationale.Le
Ministre a insisté sur le fait que cette pratique ne posait « aucun problème » et qu’il ne souhaitait pas « verser dans certains débats qui ne nous feront pas grandir. »Cette explication vient mettre fin au débat sur une acquisition via une location. L’Airbus A320-200 en question, immatriculé ZS-GAB, aurait déjà servi plusieurs compagnies aériennes, dont Martinair Holland et Etihad Airways, et reste d’actualité. Du côté de la Direction Générale de Fly Gabon, ces informations sont également confirmées. La compagnie a pour objectif, dans un premier temps, d’évaluer la viabilité de la ligne directe Libreville-Johannesburg, qui sera la première desserte assurée par ce nouvel Airbus A320. Ce n’est qu’après cette phase d’évaluation que de nouvelles opérations seront envisagées.
L’arrivée de cet Airbus A320 marque une étape importante pour Fly Gabon, qui ambitionne de redonner au Gabon sa place d’antan dans le secteur aérien, près de deux décennies après la disparition d’Air Gabon. La mise en service de la ligne Libreville-Johannesburg est très attendue, notamment par les étudiants gabonais, les commerçants et les acteurs des industries extractives, et devrait être facilitée par des accords de visa réciproques. Si d’autres compagnies comme ASKY Airlines et Afrijet proposent déjà des vols directs sur cette route, l’entrée en jeu de Fly Gabon promet d’intensifier la concurrence et potentiellement d’offrir plus d’options aux voyageurs.
La Rédaction


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