Des images déchirantes, mais d’une authenticité implacable, révèlent l’état lamentable de l’école publique communale de Methui à Oyem. Tel un navire à la dérive sans capitaine, cet établissement, qui devrait être un phare d’espoir et un creuset de savoir, est aujourd’hui le théâtre d’un silence assourdissant, marqué par la vétusté et l’oubli.L’école de Methui, jadis un lieu vibrant d’apprentissage, semble avoir été abandonnée à son sort. Les salles de classe délabrées, les infrastructures endommagées et l’absence apparente d’entretien témoignent d’une situation alarmante qui prive les enfants de la communauté d’un environnement propice à leur éducation.

Cette déchéance est non seulement une entrave au développement intellectuel des élèves, mais aussi un symbole douloureux du défi que représente l’accès à une éducation de qualité dans certaines régions.Cependant, au-delà de la consternation, la situation de l’école de Methui peut et doit devenir un catalyseur pour l’action. C’est une opportunité de démontrer la force de la mobilisation communautaire et de l’engagement civique.Plusieurs pistes peuvent être explorées pour sortir cette école de l’ornière :-Lancer une campagne communautaire de sensibilisation : Il est impératif d’attirer l’attention des autorités locales et nationales sur l’urgence de la situation. Une campagne bien orchestrée, relayée par les médias et les réseaux sociaux, peut mettre en lumière l’état de l’école et inciter à une prise de décision rapide.-Impliquer les anciens élèves et les leaders du quartier : Ces acteurs, souvent attachés à leur communauté et conscients des enjeux locaux, peuvent jouer un rôle central dans la réhabilitation. Leur expérience, leurs ressources et leur influence sont des atouts précieux pour initier des projets concrets de rénovation et de soutien.-Documenter méticuleusement la situation : La collecte de preuves tangibles est essentielle pour étayer toute demande officielle d’aide. Des photographies éloquentes, des témoignages poignants d’enseignants, de parents et d’élèves, ainsi que des rapports détaillés sur l’état des infrastructures, constitueront un dossier solide pour interpeller les instances compétentes.
L’école publique communale de Methui n’est pas seulement un bâtiment en ruine ; elle est le reflet d’un potentiel inexploité et d’un avenir incertain pour les jeunes de la région. Il est temps que les voix s’élèvent et que les actions se concrétisent pour redonner à cet établissement sa dignité et sa fonction première : être un lieu d’apprentissage, d’épanouissement et d’espoir pour les générations futures. La réhabilitation de Methui serait plus qu’une simple rénovation, ce serait un signal fort de l’engagement envers l’éducation et l’avenir de la jeunesse gabonaise.
La Rédaction


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