Dans un discours passionné, le conseiller spécial du Chef de l’État et coordonnateur du SAMU SOCIAL GABONAIS, Dr. Wenceslas Yaba, a lancé un vibrant appel à la prise de conscience collective face aux défis démographiques et sanitaires auxquels le Gabon est confronté. Soulignant l’importance cruciale de la natalité pour l’avenir du pays, il a mis en lumière des statistiques alarmantes concernant la stérilité et a plaidé pour un renforcement des infrastructures de santé et de l’accès aux soins pour tous les citoyens.
Dr. Wenceslas Yaba débute son intervention en insistant sur la nécessité d’encourager la natalité au Gabon. « Si nos parents avaient attendu d’être riches, d’avoir les moyens pour que nous puissions naître, personne ne serait né, » a-t-il déclaré, réfutant l’argument selon lequel élever des enfants serait trop coûteux. Il a rappelé que le Gabon est une « République démographique » qui n’occupe que 11% de son territoire, avec une grande partie couverte par la forêt, et qu’il n’est « vraiment pas du tout nombreux ». Cet appel à la procréation est d’autant plus pressant que le Gabon fait face à des taux anormalement élevés de stérilité masculine et féminine.Il met en exergue une particularité préoccupante du Gabon par rapport au reste de l’Afrique : c’est le seul pays où l’on trouve des hommes de 40 ans n’ayant qu’un seul enfant, ou des femmes de 35 ans attendant « le bon moment » pour en avoir.
Cette tendance est jugée dangereuse pour le futur de la nation. « Qui va rester avec ce pays ? C’est nous, » a-t-il interrogé, soulignant que sans une population suffisante, les infrastructures développées grâce aux efforts du Président, y compris les nouvelles routes et écoles, n’auront pas de bénéficiaires.Le défi ne se limite pas à la natalité, mais s’étend également à la qualité des soins de santé. Dr. Wenceslas Yaba a critiqué l’état actuel de certains hôpitaux, où l’on manque de spécialités médicales et où l’on ne trouve que « quatre personnes » pour s’occuper des patients. Il a insisté sur la nécessité de « maintenir vivants » ceux qui sont déjà là, saluant au passage la gratuité des soins comme une mesure essentielle.Il a notamment mis en avant le succès du « Samu social », un programme grâce auquel 1500 compatriotes gabonais bénéficient de soins gratuits, incluant échographies, scanners, analyses de laboratoire, et même des aides en nature comme la nourriture, les vêtements, des soins dentaires et des lunettes.
Ce réseau de 17 « Samu sociaux » répartis sur les neuf provinces du pays, y compris dans les départements les plus enclavés, est une « belle réussite » qui permet de remonter des informations chaque soir.Cependant, il a également souligné les lacunes persistantes, telles que les pénuries occasionnelles de médicaments ou les ambulances en panne, tout en réaffirmant que le service reste ouvert. Dr. Wenceslas Yaba a réitéré l’importance capitale de l’être humain au cœur de tout développement. Bien que fier des infrastructures existantes, il a martelé que le Gabon doit d’abord se concentrer sur la vie de sa population. Il a même appelé à l’interdiction de l’avortement au Gabon, arguant que si ses parents avaient attendu d’être riches, il ne serait jamais né.
La Rédaction


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