Au Gabon, bien que le VIH/SIDA représente un enjeu majeur de santé publique, il semble susciter plus d’amusement que d’inquiétude parmi une partie de la jeunesse et les utilisateurs d’internet. Ce comportement peut être attribué à divers facteurs, incluant une sensibilisation déficiente, des campagnes de prévention inappropriées et une compréhension erronée de la pathologie.
Une enquête réalisée par le Programme national de lutte contre les infections sexuellement transmissibles (PNLIST) indique que 59 % des élèves gabonais ne connaissent pas le VIH/SIDA. Cette ignorance contribue à la sous-estimation du problème et à une compréhension erronée de l’affection.
Selon la Direction Générale de la Population et de la Santé (DGPS), 1844 jeunes âgés de 15 à 24 ans sont porteurs du VIH/SIDA en 2025.
Campagnes de prévention inappropriées ?
Les campagnes de prévention actuelles, souvent perçues comme alarmistes, n’ont pas réussi à interpeller la jeunesse. Une étude a démontré que les comportements sexuels à risque continuent d’être répandus parmi les jeunes, malgré les initiatives de sensibilisation.La perception du VIH/SIDA comme une maladie éloignée ou appartenant à une époque révolue contribue à sa banalisation.
Cette attitude est renforcée par des messages de prévention inefficaces et l’absence de figures emblématiques inspirantes.Pour que le VIH/SIDA cesse d’être un sujet de raillerie et devienne une priorité sanitaire, il est essentiel de redéfinir les stratégies de sensibilisation. Cela implique de concevoir des campagnes plus pertinentes pour la jeunesse, de solidifier l’éducation à la sexualité et de promouvoir des exemples positifs. Il est impératif que les jeunes saisissent les enjeux liés au VIH/SIDA et adoptent des comportements responsables pour renverser cette tendance préoccupante.
La Rédaction


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