Moabi, une commune qui a fait l’objet de multiples promesses d’aménagement et de développement, est aujourd’hui plongée dans l’incertitude et la perplexité. Les habitants de cette localité se posent des questions cruciales sur l’utilisation des millions de francs alloués à l’amélioration de leurs infrastructures et de leur cadre de vie. En effet, malgré les fonds importants annoncés pour la modernisation de la commune suite à l’allocation spéciale de 7 milliards par province octroyée par Oligui Nguema, les résultats sont loin d’être visibles sur le terrain.

Les projets d’infrastructures tels que les routes, les écoles et les centres de santé étaient censés transformer Moabi en un modèle de développement local. Pourtant, à ce jour, les avancées semblent largement en deçà des attentes. Les populations, frustrées et inquiètes, constatent que certains chantiers n’ont même pas démarré, tandis que d’autres sont à l’arrêt, souvent sans explication ni date de reprise. Des travaux de voirie, par exemple, sont restés suspendus pendant plusieurs mois, et certains bâtiments publics sont laissés à l’abandon, exposés aux intempéries et à la dégradation.Les autorités locales, pour leur part, assurent qu’il y’a des retards, évoquant des problèmes administratifs ou des difficultés techniques. Cependant, ces justifications ne semblent pas convaincre les citoyens, qui continuent de s’interroger sur la gestion de ces fonds et sur les véritables raisons des retards.
Les questions fusent : Où sont passés les millions alloués à ces projets ? Pourquoi les entreprises chargées des travaux semblent-elles ne pas respecter les délais et les engagements financiers ? Et, surtout, pourquoi les populations, qui sont les premières concernées par ces aménagements, ne sont-elles pas davantage associées à la gestion et au suivi de ces projets ?Face à ces interrogations, les responsables politiques de la région sont appelés à faire preuve de transparence et à fournir des réponses claires. Les habitants de Moabi méritent de savoir où en sont les financements, qui sont les bénéficiaires réels de ces projets, et surtout quand les promesses d’amélioration deviendront enfin une réalité tangible. Vivement que les missions de contrôle du CTRI se penchent sur Moabi assez vite.


Commentaires