Médiapart, la bible des journalistes gabonais

Depuis plusieurs mois, la reprise des articles du Blog Mediapart est devenue l’apanage des médias locaux. Les informations données par ce blog font l’objet d’une réelle propagande nationale. Il n’est plus question de vérifier l’information avant de la relayer et c’est dans cette facilité que se sont inscrits plusieurs sites d’informations gabonais. Le constat est formel, Médiapart s’est désormais érigé en fournisseur d’informations à la presse gabonaise, notamment en matière politique. Les articles de ce blog sont repris par la presse locale et relayés sans vérification. Ce qui généralement nourrit ou propage les  »fakes news ». Le constat est amer, les médias gabonais s’informent par le biais des sites étrangers. Que devons nous réellement retenir? Sont-ils désormais les seuls à tenir des analyses crédibles du fait que leurs investigateurs détiennent un réseau d’informations plus fiables? Ou devrions- nous simplement y voir une sorte de paresse collective et généralisée de la presse gabonaise qui se contente des reprises? Il est à se demander si réellement aucun site au Gabon n’est crédible pour diffuser de manière officielle les informations venant de la présidence et des institutions gabonaises. La presse étrangère a désormais pour mission d’informer la presse locale. Un véritable paradoxe. Au diable les investigations profondes et les analyses pointilleuses. La haute autorité de la communication (Hac) serait-elle à l’origine de ce malaise, car disons le, le mutisme de la presse gabonaise est clairement entretenu. La liberté d’expression parait comme un mythe au Gabon. Suite à cet état de fait, l’image de la presse gabonaise, est fortement discréditée. Les reprises ne sont que trop récurrentes. L’article de Mediapart intitulé  »qui dirige réellement le Gabon » a suscité l’intérêt de plusieurs médias. Il a été repris par plusieurs confrères qui n’ont pas fait un véritable travail de recherche tant ils se sont limités à reprendre les analyses du média étranger. Voici le marigot la presse locale. Daisy  ]]>